Je ne sais combien de vies il reste au chat du Dieweg. Alors que je découvrais ce lieu insolite, il s’est couché sur mon sac posé au sol, m’a regardé profondément, s’est entortillé autour de mes mollets cherchant des caresses. Il m’a séduit, a pris la pose et est retourné dans la tombe.
Alors j’ai découvert Bastet.
Bruxelles, le cimetière du Dieweg à Uccle est un écrin pour célébrer la symbolique du chat, ce félin protecteur des greniers à grain, apprécié pour sa beauté, son amitié et son indépendance.
La mythologie funéraire du chat
Son origine mythique remonte à sa domestication, principalement à l’époque de l’Égypte antique. La déesse Bastet, à la tête de chat symbolisait la lumière, la chaleur et l’énergie solaire. On pensait aussi qu’elle aidait à la fécondité des hommes et des animaux, soignait les maladies et veillait sur les âmes des morts. Le félin était alors sacré et quiconque aurait tenté de lui faire du mal encourrait la peine de mort.
Si notre matou était sacré en Égypte ou en Inde et respecté par l’Islam, son passage en Europe par l’Inquisition durant le Moyen-Âge suffira pour convertir notre animal domestique en une créature satanique, bonne à brûler sur le bûcher. Associé à la malchance et au mal cet animal du diable et des sorcières avait, dit-on encore, la faculté de posséder neuf vies.
Cimetière du Dieweg
Quant au cimetière du Dieweg, il est désaffecté depuis 1958. C’est un des lieu de promenades les plus insolites de la capitale où l’on se retrouve dans une sorte d’Urbex mortuaire dans une ambiance romantique. En cherchant un peu, vous pourrez trouver la tombe de Hergé, le père de Tintin.
Pour aller plus loin :
- Origine de la domestication du chat (Science Direct en anglais)
- L’Histoire du Chat (Wikipédia)
- Le Cimetière du Dieweg (Wikipédia)
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